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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 19:59

Le ciel, ce soir, est splendide. La lune brille de mille feux malgré son 1er quartier. Les étoiles se reflètent sur la mer, donnant ainsi, l’illusion d’être entouré de mille navires.


Assis dans le cockpit, les yeux levés vers ces lumières, j’attends avec impatience, que la lune, par sa disparition en allant se coucher, me dévoile les milliers d’autres étoiles, qu’il m’est impossible de distinguer à cause de sa clarté infiniment pure.


Au loin, j’aperçois des crêtes écumeuses révélées à mes yeux par la danse du phytoplancton et par les reflets de cette grande dame.

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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 19:47
Seul sur le pont, l'homme de quart
A cru, au sommet d'une crête, apercevoir
Le dernier souffle de cet astre lunaire,
Qui au milieu de cet immensité, lui sert de repère.

L'équipage, au repos dans la cale,
Ne se soucie pas, de ce qui dehors, se trame,
Même lorsque balloté, le navire râle,
La mer a toujours autant de charme.
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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 20:20

C'était une nuit, celle du 12 au 13 avril 2007 à 335 Nautic Miles (NM) des Açores ; il est 23h50...

 

Un grain orageux vient de passer. Beaucoup de pluie, veste de quart, salopette bien fermées. Gilet, harnais, beaucoup de vent, bonnet, chèche, gants, ensemble polartech. Un éclair somptueux suivi, trois secondes après par le coup de tonnerre, à vous faire réveiller un mort… il est tombé à 1,2km. C’est rien du tout. Une fois les yeux réhabitués à l’obscurité, le bateau se remet à bouchonner.


Le vent est repassé à 8 nœuds… nuit étoilée… dans 5, 10, ou 15 minutes, il y aura un nouveau grain… nuit voilée… il y aura de nouveau de la pluie… nuit humide… du vent… nuit à brise… Une nuit comme les autres… une nuit parmi tant d’autres… elle succède aux précédentes… précède aux futures… futures nuits voilées ?… futures nuits étoilées ?… futures nuits humides ?… futures nuits à brise ?… futures  nuits en mer… comme les autres… mais jamais pareille… comme les autres… la nuit nous surprend… nous fait voir les choses à sa manière… peu de houle… ah non, en fait grosse houle… lames déferlantes… non, remous du bateau… un feu à l’horizon… non, une étoile cachée régulièrement par un nuage…


La nuit, la vue se met en veille tandis que l’ouïe et le toucher guettent les moindres variations de tempo, de fraicheur.


La nuit en mer, c’est une découverte… un apprentissage… c’est avoir confiance… confiance en soi… envers les autres quand vous dormez… envers le bateau… dormir… bercer par la douce mélodie de l’eau fuyant le long de la coque… la vue en veille, l’ouïe en marche… l’ouïe plus fine que le jour… c’est elle qui ressent les variations de vitesse, de cap… dormir… bercer par le roulis… par le tangage… mouvement d’une vague à l’autre… un coup calme… un coup violent… dormir… rêver… rêver des Nymphes… Calypso… Nausicaa… de sirènes… de la Terre… la future terre… l’escale… future escale… futurs bars… futurs rencontres… futur… demain… après demain… c’est déjà loin… trop loin… dans une heure… un grain… ou une nuit étoilée… c’est peut être ça le futur… rêver… une nuit… sur un bateau… seul… un homme veille… s’évader… par la pensée… par les rêves… un chant… une sirène ?… son esprit lui joue des tours… nouveau grain… nouvelle pluie… nouveau vent… si vite arrivé… si vite reparti … attendre… le jour… le vent… la terre… attendre… ou espérer… seulement naviguer… la nuit continue d’avancer… le bateau aussi… étrange… dans quelques heures le jour… dans quelques jours la terre… après le jour reviendra une nuit… après la terre reviendra la mer… nuit… mer… apaiser… l’esprit est apaisé… calme… ouvrez grands les yeux… la bouche… le nez… les oreilles… observez… goûtez… respirez… écoutez… magie… fascination… désorientation… une étoile… l’air frais iodé… les écoutes se tendent… le gréement aussi… tout prend vie… patience… ça y est… le bateau démarre… de nouvelles mélodies… de nouvelles sensations… l’esprit divague… programme de la future escale… souvenirs de la précédente… la maison… où est-ce déjà… les amis… la famille… le bateau s’arrête… il se met à rouler… plus de vent… les étoiles apparaissent… attendre… guetter… patience… la nuit poursuit son voyage… l’esprit… le bateau… les leurs… 23h… minuit… 01h… 02h… 03h… 15°N 60°W… 20°N60°W… 30°N60°W… 35°N45°W… Martinique… Le Marin… Fort de France… Açores… Faial… Horta… France… La Rochelle…Bordeaux… amis… famille… avancer… toujours avancer… rien n’est immobile… jour… nuit… roulis… tangage… esprit… bateau… équilibre… corps… s’allonger… tenter de reposer son corps… la nuit… une nuit… en mer… parmi tant d’autres… d’autres nuits en mer.

 

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 21:20

La voile latine fait partie des "vieux gréements". Typique des rivages méditerranéens, ce gréement est composé d'une antenne (sorte de vergue). L'antenne est composée de deux parties, le quart et la penne. Le quart constitue la partie inférieure, la plus rigide. L'antenne descend jusqu'à l'étrave, où le point d'amure est pris par trois cordages, le davant et les deux orses-poupes (une sur chaque bord) qui permettent un réglage en trois dimensions du placement du pied de l'antenne. Il n'y a pas de bômes sur les voiles latines.

Les bandes de ris sont parallèles à l'antenne. Les prises de ris s'effectuent par le haut, il faut pour cela amener l'antenne.

L'antenne, de part sa longueur, reste du même côté lors d'un virement de bord. Il est difficile voire impossible de la faire passer de l'autre côté.

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 16:33
Les bateaux en bois ont-ils une durée de vie illimitée... je crains que non. Je fais un métier où parfois il est nécessaire de découper, de tronçonner, de brûler des bateaux... nécessaire? Je n'en suis pas si sur...
Brûler, découper un bateau, c'est l'application de sa mise à mort, tel un bourreau lachant la lame de la guillotine sur son condamné... C'est son travail, mais est-ce que cela lui plait forcément...

Mais alors... comment en est-on arrivé là? pourquoi mettre à mort un bateau, son histoire... Est-ce que les coques du passé intéressent toujours les hommes d'aujourd'hui et intéresseront-elles les hommes de demain? tel ce remorqueur d'hydravion des années 1930 qui n'est aujourd'hui plus qu'un beau tas de cendres... où encore ce pointu de 1950 abandonné sur un terrain par un propriétaire peu soucieux de l'avenir de son bateau...
Ces bateaux, qui ont accompagnés de nombreux hommes et femmes, n'ont pû être sauvé... car trop longtemps abandonné...

Le bois, ce matériaux noble comme certains le nomment, n'est finalement pas éternel... comme toute chose, le temps a son effet sur lui... et un jour... après tant de solitude... le mal est si grand qu'il n'y a plus de remède...

Ainsi certains bateaux finissent leurs vies en grand feu de joie tandis que d'autres viennent asseoir leurs vieilles carcasses dans le fin fond de profondes ria bretonnes et créent ainsi les cimetières de bateaux...

A chacun sa façon, mais il y aura toujours une fin...

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 16:09
La Méditerranée et l'Atlantique...
Deux mondes maritimes...
Semblables mais différents...
L'un change de parure toutes les 6 heures...
L'autre troque son calme apparent pour de soudaines tempêtes...
L'absence de marée choque les Bretons...
Les Méditerranéens s'étonnent devant l'Océan qui se retire...

L
'une comme l'autre... mer comme océan... tous deux attirent... marée basse, marée haute... ah non, pas de marées... le soleil se couche, dans l'océan, dans la mer... et se lève ... de la mer... de l'océan? pas par chez nous... confusion... océan... mer... cela reste toujours de l'eau... salée...

La Mer... fermée...
L'Océan... ouvert... ou fermé lui aussi... mais à son échelle... océanique...

Finalement, Océan, Mer... c'est pareil... marins, navigateurs, plongeurs,... tous se partagent ces lieux...

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 21:46


... A l'heure où la marée se retire, les pêcheurs à pied envahissent le lit de la rivière...

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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 18:36

... danse sacrée...
... dos à la mer...
... deux hommes...
... invoquent les dieux marins...

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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 18:15
Louis Garneray, peintre, écrivain, a été très certainement l'un des précurseurs du roman d'aventure maritime. Nait en 1783, il s'embarqua dans la marine française dès ses 13 ans. Il passa une grande partie de sa vie sur les flots, que ce soit enfermé dans les prisons flottantes britanniques, sur les navires de guerre français ou encore en compagnie de Surcouf, en tant que corsaire.

Il raconta ses aventures au sein de 3 livres, Corsaire de la République ; Le négrier de Zanzibar ; Un corsaire au bagne. On peut reprocher à ces livres de ne pas forcément très bien collé à la réalité, faute dû aux relectures et rajouts d'éditeurs du 19ème siècle. Cela ne leurs enlève pas leur caractère historique et également de faire partie des rares livres d'aventures maritimes français se déroulant pendant les guerres napoléoniennes.

Quoiqu'il en soit, il faut avoir l'estomac bien accroché pendant la lecture de certains passages, surtout dans Un corsaire au bagne, où là, les descriptions de Garneray sont si précises que l'on a, par moment, l'impression d'être à ses côtés sur le ponton flottant...
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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 16:45
Alexander Kent a écrit, et écrit toujours, l'une des plus belles sagas du roman d'aventures maritimes. Depuis plus de trente ans, il conte les histoires de Richard Bolitho, fils d'un capitaine de la Royale, qui au fur et à mesure des romans, passera du rôle d'aspirant à celui de capitaine de vaisseau, pour finir amiral.
L'évolution "parfaite" d'un homme au sein de la marine britannique.

Les aventures de "Dick" Bolitho l'emmèneront des guerres d'indépendances américaines aux fins fonds du Commonwealth, vers les terres de Nouvelles-Galles du Sud.

Il sera tour à tour entouré de fidèles amis, rencontrés au gré de ses embarquements.

Alexander Kent, comme Patrick O'Brian, s'est inspiré de faits réels, n'hésitant pas à faire des allusions à certains faits historiques (révolte du Bounty, ...). Ce qui donne à ses romans un aspect réel et historique.

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